Je l'ai lu cet été, l'énoncé complet du principe de Peter, par Peter lui-même... Enfin, traduit en français.
Et ce qui m'a le plus choquée, c'est le ton qui est pris dans ce bouquin. Un ton méprisant, et qui donne des conseils vraiment mauvais. Je ne me rappelle plus exactement des circonstances, mais enfin. Ca semblait surtout dépassé, bien "années 60", sexisme et façon de voir la vie qui va bien avec.

Ca peut être séduisant pour certains frustrés qui n'aiment pas leur patron, très bien. En attendant, depuis que ce bouquin a été écrit, je pense que le management a évolué. Tiens, le management participatif, qui fait redescendre le stress, par exemple, ou "comment rendre le boulot plus intéressant pour pouvoir exploiter plus facilement son personnel". Et puis, évidemment, le fait que les organisations se font maintenant plus transversalement, et que l'on peut changer de poste sans gagner de nouvelles responsabilités.

Pour résumer, j'ai tendance à penser que le principe de Peter est bien trop simpliste : il faut des compétences différentes pour être plutôt chef technique ou plutôt chef de gens ou pour être plutôt commercial ou plutôt technique pur dans son coin, etc. On est plus ou moins doué pour certaines choses sans jugement de valeur, il faut essayer de mettre son poste en adéquation avec ses compétences. Lorsqu'on en a marre de faire la même chose depuis 3 ans, on peut changer de sujet sans changer la sorte de compétence dont on a besoin. Et même, on peut gagner plus sans monter dans la hiérarchie (enfin, ce serait bien en tout cas, et ça se fait beaucoup plus hors de France).

Ne serait-ce pas justement le travail des ressources humaines de connaître les points forts de son personnel et de faire en sorte que tout le monde puisse être au mieux efficace, au moins inoffensif, là où il est ?
Puisque les Ressources Humaines ne servent plus qu'à licencier, à nous de nous prendre en main et de savoir où nous seront le mieux... Pour moi le principe de Peter n'est ni effrayant ni rassurant, il est simplement un peu à côté de la plaque. :)

Florence, au boulot...